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Sarah Biasini comédienne
23 octobre 2009

BLIND TEST

Un nouveau film pour Mademoiselle la Comédienne !

BLIND TEST, premier long métrage de Georges RUQUET. Le film est en cours de montage et sa diffusion encore non datée.

L'histoire :

Bertrand s'est enrichi en bourse grâce à un délit d'initié. Par mesure de précaution, il a transféré le montant de ses gains sur un compte à Jersey, au profit de Joyce, sa concubine. Joyce ayant les droits sur les fonds de Bertrand, c'est elle qui peut lui fournir une procuration pour qu'il récupère son argent. Il s'avère que leur relation tourne mal. Joyce dit être enceinte de Bertrand, mais Bertrand ne veut pas de cet enfant. Joyce exerce alors un chantage sur Bertrand : elle lui fait la procuration à condition qu'ils se marient et que Bertrand reconnaisse être le père de l'enfant.
Bertrand est embêté, d'autant plus qu'il comptait sur cet argent pour s'enfuir en Uruguay avec Vinko, son amant – une petite frappe d'origine bosniaque – et y vivre d'amour et d'argent frais.
Bertrand et Vinko décident de mettre au point une fausse séquestration. Vinko, jouant le cambrioleur, est censé prendre Joyce et Bertrand en otages. Vinko ferait semblant de torturer Bertrand, son complice, pour faire craquer Joyce et lui extirper la procuration à son profit. Ensuite, il ne resterait qu'à récupérer l'argent et en route pour le bonheur caliente.
La mise en scène se met donc en place. Mais Joyce est coriace, et Vinko pas net.

NOTES DE PROD.

"Blind Test", un film en crise ?

Les ‘cinéchiffres’ le montrent, on ne peut remonter le "moral des français au plus bas dans les sondages" à coup de comédie sucrées dans lesquelles les personnages ont des problèmes de cœurs, de maris trompés, où de "qui je quitte pour aller dans les bras de qui ?". Il faut faire face, ne pas nier l'évidence : nous sommes déjà des enfants de la crise.
"Blind test " arrive à point.
Dans un monde où la crise n'en finit plus de "sortir de la crise", de faire trembler dans les chaumières attaquées au RMA, alors que les nuages plombés de taxe carbone s'amoncellent dans le ciel "des jeunes générations",
il faut faire volte-face et lancer de francs coups de griffes, ricaner sous la torture de la bourse, renvoyer à la crise le reflet de son hideux visage mais, affublé d'un nez de clown.
"Blind test" surfe donc sur la dame noire des indices avec Bertrand, un trader enrichi au délit d'initié, Vinko, un bosniaque euro-rancunier et Joyce, une cadre sup bobo, égoïste, voulant se ranger des voitures de course à la prime par un mariage en bonne et due forme !
Mais le réel de "Blind test" est un rien grossi, un rien décalé, juste de quoi exploiter les ressorts de la comédie jusqu'au délire et décrire la tragédie moderne de l'individualisme avec le sourire en coin d'une petite revanche.
"Blind test" est donc une comédie pas sage et… pour rire de son malheur !
L'humour, la dérision, la cruauté du "détail qui tue" et dont les personnages sont les seules victimes, sont autant d'armes que l'on peut brandir pour se souvenir "qu'il vaut mieux en rire".
Je n'ai donc renoncé à aucun excès pour écrire "Blind test" en poussant les situations le plus loin possible, en gardant pourtant une moralité sauve sur le mode de "tel est pris qui croyait prendre". Le réalisme vient en fait des convictions du protagoniste – Bertrand – à échapper au naufrage d'une société auquel il a contribué.
Pour défendre ce réalisme, le casting joue un double contraste. Les personnages de comédie – Bertrand et Vinko – sont interprétés par des comédiens issus de la comédie dramatique – Johan Libéreau et Manuel Blanc
alors que le rôle de Joyce, rôle tragique, est incarné par une interprète habituée au rôle de comédie. 
Le deuxième renfort de contraste est que les situations comiques sont plausiblement amenées. Il ne s'agit pas de faire des gags pour forcer le rire au risque de voir la tentative tomber à plat, mais de montrer que les situations douloureuses de la vie peuvent avoir leur côté cocasse et qu'il est bon de s'en
rappeler. Malgré son contexte, son déroulement calamiteux et ses personnages détestables, "Blind test" est un éclat d'euphorie dans un ‘ monde Pompes funèbres’. Vous pouvez également relire cette dernière phrase en remplaçant "Malgré", par "Grâce à" …
Bon test.

Article publié sur le lien suivanthttp://www.commeaucinema.com/notes-de-prod/blind-test,166215-note-70254)

Johan_Libereau_

JOHAN LIBEREAU

manuel_blanc_

Manuel BLANC

Le site du film (actuellement en construction) :

http://blindtest-lefilm.com/

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