Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sarah Biasini comédienne
30 octobre 2017

Critique La grande parade

Modi : le théâtre du génie et du grandiose

Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Un atelier de peintre à Montparnasse en 1917. Attention ! pas n’importe quel peintre, non, on est avec Amadeo Modigliani (1884- 1920), l’Italien de Livourne installé à Paris, comme à l’époque tant d’autres, de Pablo Picasso à Henri Matisse en passant par Chaïm Soutine ou encore Moïse Kisling.

Pas très loin, il y a aussi le poète Guillaume Apollinaire. Dans cet atelier, on découvre une mère et sa fille, celle-ci étant l’épouse de Modigliani. La mère, Eudoxie Hébuterne, reproche à sa fille enceinte cette union avec cet Italien bohême, irresponsable, alcoolique avec un penchant certain pour l’absinthe, drogué au cannabis et au haschich et pour finir, tuberculeux, et lui conseille de le quitter au plus vite- et aussi, de se débarrasser du bébé qu’elle porte. La fille, Jeanne Hébuterne, est follement amoureuse- à un point tel que, peintre très talentueuse, elle mettra fin à sa carrière pour être la muse et le modèle de « Modi » le maudit. La pièce, centrée sur les trois dernières années du peintre et sculpteur aussi génial que scandaleux, évoque aussi le monde de la peinture avec le marchand d’art et poète polonais Léopold Zborowski- ce qui donne de délicieux échanges entre « Modi » qui tient « Zbo » pour l’amant de sa compagne Jeanne. Mais au dessus de tout, plane l’amour. Le grand thème de la pièce. L’amour fou d’une femme pour son homme souffrant jusqu’au plus profond de sa chair du manque de reconnaissance mais prince de la bohême jusque dans son agonie, terrassé par la tuberculose. 

On appréciera follement :
-Le texte de Laurent Seksik, romancier confirmé. On a là une véritable leçon de dramaturgie- c’est tragique, c’est comique, c’est pathétique, c’est léger comme un tableau de Modigliani.
-La mise en scène classique mais follement efficace du réputé Didier Long, soutenue par un décor sombre de Jean-Michel Adam.
-Une distribution de haut vol avec deux « Rolls Royce » du jeu théâtral : Geneviève Casile et Didier Brice, et une comédienne, Sarah Biasini, qui prouve une fois encore qu’elle est bien plus qu’une « fille de » (Romy Schneider, en l’occurrence).
-Dans le rôle de Modigliani, Stéphane Guillon à la barbe grise épaisse et le sourcil toujours levé. Réputé humoriste grinçant et spécialiste du seul en scène, il rappelle là dans « Modi » qu’il est avant tout un (excellent) comédien de formation classique, capable de passer d’un registre à un autre avec une belle agilité artistique. Il est parfait dans le rôle de ce personnage maître dans l’art du trait d’esprit.
Et on quittera le théâtre, ébloui par « Modi ». Parce que la flamboyance du Montparnasse du début du 20ème siècle, c’était un décor parfait pour le destin tragique et lumineux du peintre Amadeo Modigliani. Parce que « Modi », c’est l’amour fou de la compagne d’un peintre, sa muse et son modèle. Parce que « Modi », avec les mots de Laurent Seksik, c’est le théâtre du génie et du grandiose où l’on tend des baisers aux étoiles. Et enfin parce que « Modi », c’est aussi une fois encore la démonstration que Stéphane Guillon est bien plus qu’un amuseur : il est un comédien. Un grand comédien.

Modi de Laurent Seksik

Mise en scène : Didier LONG

Avec Stéphane GUILLON, Geneviève CASILE, Sarah BIASINI et Didier BRICE

Dates et lieux des représentations: 

- Jusqu'au 31 décembre 2017 au Théâtre de l'Atelier ( 1 place Charles Dullin, 75018 Paris)

Publicité
29 octobre 2017

Avis Montmartre Addict

On le sait, nombreux sont les peintres célèbres ayant vécu à Montmartre au tournant du XXe siècle, parmi lesquels les plus fréquemment cités sont sans nul doute Renoir, Toulouse Lautrec ou encore Picasso. On oublie trop souvent que Modigliani fait aussi partie de ceux qui ont forgé la légende de la bohème montmartroise, avant de rejoindre la rive gauche et le quartier de Montparnasse... Originaire de Livourne en Italie, c’est peu de temps après son arrivée à Paris en 1906 qu’Amedeo Modigliani s’installe à Montmartre, où il aura plusieurs adresses parmi lesquelles l’Impasse Girardon, le 13 rue Norvins, le 7 Place Jean-Baptiste Clément, l’Hôtel du Poirier Place Ravignan ou encore le fameux Bateau Lavoir*.

 

Modigliani est aujourd’hui de retour sur la Butte grâce à MODI, la pièce de Laurent Seksik, à l’affiche du Théâtre de l’Atelier. Et bien que l’action se situe à Montparnasse en 1917, il est à plusieurs reprises question de Montmartre et de son influence sur l’œuvre et la vie du peintre. Ivre d’absinthe et de plaisirs, un homme, aussi scandaleux qu’irrésistible, règne en Prince sur cette vie de Bohème : Modigliani. Le génie inclassable, aristocrate du trait d’esprit, rencontre en 1917 celle qui devient son modèle et sa muse, Jeanne Hébuterne. MODI, c’est l’histoire mythique d’un amour fou, intense jusqu’au sublime, au cœur de la Bohème, véritable phénomène artistique qui marque le tournant du XXème siècle.

 

 

 

Pour interpréter Modigliani, on retrouve Stéphane Guillon, un rôle à priori à contre emploi et qui pourtant était d’évidence fait pour lui tant il brûle les planches par son talent. Stéphane Guillon est indéniablement LA révélation de cette pièce, incarnant un Modigliani sans doute aussi vrai que nature, à la fois tendre, drôle, impertinent, amoureux et désespérément tourmenté. Face à lui, Sarah Biasini (notre marraine 2017 de la Fête des Vendanges de Montmartre) est Jeanne Hébuterne ; un personnage qui lui va à merveille puisque tout comme Jeanne, elle est enceinte. Son sourire et son charme naturel la rendent désarmante de justesse, et le couple Guillon/Biasini fonctionne à merveille.

 

Les dialogues sont truculents, et on assiste à un échange permanent de répliques aussi efficaces les unes que les autres, confrontant tour à tour Modi à sa maîtresse, Modi à sa belle-mère (magnifique Geneviève Casile) et Modi à son marchand (Didier Brice, parfait). Quant à la mise en scène (signée Didier Long), elle est tout aussi subtile, permettant de ressentir l’atmosphère parfois pesante de l’atelier du peintre, notamment grâce à un jeu d’ombre et de lumière vraiment intéressant.

 

 

 

Vous l’aurez compris, il faut aller voir Modi pour toutes ces raisons, mais aussi parce que la pièce aborde le sujet délicat du statut d’artiste et de ses dérives, ainsi que d’un point de vue historique, le racisme et l’antisémitisme, largement pointés du doigt. Enfin, quand bien même vous puissiez ne pas apprécier l’humoriste Stéphane Guillon, vous découvrirez sur scène un très grand comédien.

 

29 octobre 2017

modi 4

29 octobre 2017

Critique RegArts

Médecin de son état et passionné d’écriture depuis sa jeunesse, Laurent Seksik met entre parenthèses l’exercice de la médecine au début des années 2000 pour se consacrer à la littérature.

Auteur de huit romans, dont deux – Les derniers jours de Stephan Zweig et Le Monde d’hier – seront adaptés au théâtre, il nous offre sa dernière pièce, Modi, créée tout récemment, le 10 octobre 2017, au théâtre de l’Atelier.

Modi comme Modigliani.

Modi comme… maudit ?

« Après la trilogie romanesque Zweig, Einstein, Gary, je voulais raconter le destin tragique et lumineux de Modigliani », confie l’auteur.

Destin tragique s’il en fût puisque, à l’aube d’être reconnu artistiquement après une vie de misère, le peintre meurt de tuberculose à trente-six ans suivi, le surlendemain, par sa muse et compagne, Jeanne Hébuterne, mère d’une petite fille d’un peu plus d’un an et enceinte de neuf mois, qui se défenestre de désespoir.

La pièce raconte les trois dernières années de la vie du peintre et de sa muse, de 1917 à 1920.

Mais que l’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas d’une tragédie !

Mieux, la pièce est très drôle et les rires – nombreux – des spectateurs, donnent raison au sous-titre de la pièce, publiée chez Flammarion : La vie de Modigliani : Tragédie et Commedia dell’Arte.

Pendant un peu plus d’une heure et demie, nous partageons avec bonheur le quotidien de ce peintre en mal de reconnaissance, que pimentent les visites d’Eudoxie Hébuterne, mère de Jeanne, qui le déteste cordialement et ne le cache pas.

Cette dernière, femme stricte et austère, voit d’un très mauvais œil le concubinage de sa fille avec ce peintre dépravé et sans le sous, Rital de surcroît et Juif pour couronner le tout.

Leurs rencontres donnent lieu à des échanges caustiques qui prennent la forme de piques empreintes d’un humour acerbe et corrosif, qu’ils s’envoient avec un sens de la repartie sidérant et une verve absolument hilarante, sous le regard impassible de Jeanne qui voudrait, tout de même, que sa mère et l’homme qu’elle aime soient moins à couteaux tirés.

« Il faudra bien qu’un jour vous ayez de meilleurs rapports », déclare-t-elle.

« Ta mère et moi avons des rapports très équilibrés. Elle me hait autant que je la déteste », rétorque Modigliani.

Chacune des répliques de ce peintre au verbe haut en couleur est de la même veine et donne à la pièce une tonalité désopilante et un rythme impétueux.

Fréquente également l’atelier le marchand Léopold Sborowski, dit Zbo, ami et mécène de Modigliani.

Soucieux d’améliorer le quotidien du couple, il passe régulièrement à l’atelier pour annoncer ce qu’il espère être de bonnes nouvelles : ventes de tableaux, exposition en perspective, mais se heurte inévitablement aux sautes d’humeur et aux colères du peintre, qu’il essuie avec bienveillance et philosophie, ce qui donne, là aussi, des scènes pleines de drôlerie.

On ne s’ennuie pas une seconde.

Grâce à une direction d’acteurs particulièrement efficace, on n’observe aucun temps mort, et, grâce à un décor ingénieux, le spectateur est entraîné de l’atelier lugubre de Montparnasse à celui de Nice, plus confortable et plus lumineux que celui de Paris, en passant par la Rotonde, où le peintre se détruit dans l’absinthe.

D’un lieu à l’autre, les personnages évoluent avec aisance et naturel.

Ils sont tous excellents.

Stéphane Guillon, plus connu comme humoriste et chroniqueur télé, confie lors de l’émission On n’est pas couché, que sa mère le trouvait trop vieux pour le rôle.

Certes, Amedeo Modigliani est mort à 36 ans et Stéphane Guillon a quelques années de plus, mais que Madame mère se rassure : il est parfaitement crédible dans son rôle, même s’il a gardé sa chevelure et sa barbe poivre et sel, et son interprétation d’un Modigliani extravagant, colérique et hilarant emporte l’adhésion du public.

Geneviève Casile – de l’Académie française, est-il besoin de le préciser ? – est magistrale et drôle à la fois dans la peau d’Eudoxie Hébuterne, cette mère rigoriste et prompte à la repartie qui ne peut se résoudre à accepter la vie de bohême qu’a choisie sa fille.

Sarah Biasini, elle, a poussé la conscience professionnelle jusqu’à être enceinte (si l’on en croit la rumeur) comme son personnage, qu’elle incarne avec une grâce et une présence émouvante.

Quant à Didier Brice, il n’est pas en reste dans cette distribution, et c’est avec justesse et sobriété qu’il campe ce marchand de tableaux fidèle et dévoué qui supporte avec stoïcisme les éclats de ce peintre sulfureux en quête de reconnaissance.

Didier Long, le directeur de l’Atelier, assure avec brio la mise en scène de ce qu’on pourrait appeler, pourquoi pas, un biopic théâtral, tant les scènes s’enchaînent avec une fluidité qu’on trouve plutôt au cinéma.

En conclusion, cette pièce, bien qu’elle soit le récit d’une histoire qui finira mal, comme l’avait pressenti la mère de Jeanne, est un véritable bain de fraîcheur où le spectateur se laisse aller au plaisir de rire sans retenue.

Elishéva Zonabend

29 octobre 2017

Avis de spectateurs

Chez Modigliani....A Paris. Oui, Laurent Seksik nous ouvre la porte de l'intimité de chez Modigliani et nous le montre en famille avec Jeanne,sa belle- mère et son marchand de tableaux . Vous verrez sa mauvaise humeur constante avec ses proches "souffre-douleur" vous ravira . Car même exécrable on ne peut s'empêcher de l'aimer , de l'admirer . Venez découvrir la passion de Modi et sa femme Jeanne elle vous épatera car l'homme est rugueux!Stéphane Guillon vous séduira aussi dans son sincère et bluffant Modigliani . Mais quelle chaleur et générosité que cette Jeanne de Sarah Biasini . Quand à Geneviève Casile et Didier Brice on les découvrent dans la lumière avec émerveillement . Il faut découvrir toute cette immersion dans la vie de ce peintre maudit/génie , une période de créativité d'exception pour Montmartre et Montparnasse !A voir par curiosité ou passion!!!  Alain Cléro.

 

Modi Mise en scène sobre et efficace. Proximité avec les acteurs qui sont excellents, Stéphane Guillon surprenant. Un bon spectacle. Gisèle M.

 

bon moment Les acteurs sont bons, la scénographie soignée, le rythme se tient. Mais je trouve que le texte et l'histoire sont un peu creux... Moi qui connais très mal la peinture de Modigliani, je n'ai presque rien appris de plus sur les intentions du peintre. Moi qui ne connaissait pas du tout l'homme, j'ai appris qu'il était un cavaleur et qu'il détestait sa belle-mère... Bon. Beaucoup de name dropping mais pas beaucoup de culture selon moi !  Benjamin S.

 

Vue cette pièce hier soir. Elle plaira à toute personne curieuse de connaitre un peu plus la vie réelle de cet artiste génial. Quelques longueurs par moment mais on ne s'ennuient pas, le texte est enlevé, intelligent et fin. Mise en scene sobre et poetique. Les 3 comédiens sont excellents. Moi qui ne raffole pas de Stéphane Guillon à la télé, j'ai été bufflée par son jeu ! Allez y !  Océane.

 

 

Publicité
29 octobre 2017

Critique Yvelines-Radio.com

29 octobre 2017

"MODI" Bande-annonce. from CinéWatt on Vime

29 octobre 2017

Critique WEB THEATRE

Critiques / Théâtre

Modi de Laurent Seksik

par Gilles Costaz

Le paria de Montparnasse

viadeo

Modigliani a hanté les cinéastes et les romanciers. Peu les auteurs de théâtre. Quoiqu’il nous souvienne d’une pièce émouvante de Philippe Faure, auteur parti trop tôt comme l’artiste de Montparnasse, Moi j’étais femme dans les tableaux de Modigliani... Aujourd’hui, c’est Laurent Seksik, connu pour ses écrits sur Stefan Zweig et Romain Gary, également connaisseur d’Amedeo Modigliani, qui entend donner à voir la vie, la souffrance, le désir d’amour, la marginalité et la mort du peintre maudit, surnommé justement « Modi ». Le voilà, l’exilé italien, le paria des pinceaux, dans son atelier de Montparnasse, avec sa muse qui est aussi artiste peintre, Jeanne Hébuterne – elle va avoir une enfant de lui. Passent et reviennent deux autres personnages : la mère de Jeanne, incarnation absolue de la bourgeoise qui ne comprend rien au monde de l’art, et le marchand du peintre, Léopold Zborowsky, qui commence à vendre, non sans mal, les toiles de son poulain. Deux années se passent : le temps de se débattre, de défier la société, de boire beaucoup d’alcool, d’aimer, de se préparer à la paternité, et de mourir à 35 ans, en 1920.
L’information est solide, et l’on aime écouter Modigliani parler d’art, de sa passion des lignes courbes et de ses amis et rivaux, Picasso, Derain, Soutine... Mais Laurent Seksik ne peut nous cacher qu’il est un romancier historien qui s’essaie une nouvelle fois, après l’adaptation des Derniers Jours de Stefan Zweig, au théâtre. Il aligne sagement les séquences, sans trouver le tourment dans la langue, le dialogue, l’entremêlement des histoires de chacun. Certains moment sont brillants, spirituels. D’autres trop tranquilles. Stéphane Guillon, connu comme joyeux pourfendeur du monde politique, a incontestablement une présence d’acteur ; il est éclatant, ironique, mais la noirceur n’est pas sa couleur. Sarah Biasini donne le maximum d’émotion et de sensualité à une partition trop mince : son personnage n’est pas assez relié au protagoniste (il faudrait des duos plus violents). Geneviève Casile est très incisive, tout à fait efficace dans la méchanceté, mais le rôle ne sort guère de sa convention. Didier Brice a peut-être la partition la plus juste : il est, dans un détachement amusé, ce marchand qui encaisse à la fois les colères du maître et les pourcentages des ventes. Didier Long mène cette descente en enfer avec une élégance qui se réfère sans cesse à l’art, à ses couleurs, à ses formes, aux miroitements des lumières. La bohème de « Modi », ce ne pouvait être aussi calme...

Modi de Laurent Seksik, mise en scène de Didier Long, décor de Jean-Michel Adam, lumières de Patrick Clitus, musique de François Peyrony, costumes de Pascaline Suty, avec Stéphane Guillon, Sarah Biasini, Geneviève Casile, Didier Brice.

29 octobre 2017

Presse à scandale

 Non, vous ne trouverez pas sur ce blog des couvertures de journaux à sensation publiant des photos volées. De même aucune information sur la date de parution, le nombre de pages consacrées à Sarah dans ces torchons ne vous seront communiqués. Sarah a droit à une vie privée loin des objectifs de paparazzi. J'ai essayé tout au long de ce blog de respecter cela. Et je pense y être arrivée. Merci de comprendre cette prise de position tout à fait délibérée...

non

28 octobre 2017

Teaser de MODI

Publicité
1 2 3 4 5 > >>
Publicité