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Sarah Biasini comédienne

21 septembre 2020

Critique La republique du Centre

"Mademoiselle Julie" marque le grand retour du public au théâtre d'Orléans

Source : La République du Centre - 15 septembre 2020

Mlle-julie_4927371Après six mois d'attente, la première va enfin avoir lieu. Les spectateurs sont, en effet, attendus dès ce mardi 15 septembre pour découvrir la nouvelle création de Christophe Lidon, metteur en scène et également directeur du Cado (Centre national de création Orléans Loiret). Dans le respect du protocole sanitaire et avec beaucoup d’envie de la part de l’équipe artistique.

"Ce sera une année différente mais on va faire le nécessaire pour que cela reste une fête, un plaisir", assure Christophe Lidon, directeur du Cado et metteur en scène de Mademoiselle Julie, pièce d’August Strindberg, présentée du 15 au 29 septembre.

Pour ce retour du public au théâtre, toutes les conditions sanitaires ont bien sûr été mises en place "distanciation, gel, masque pendant la représentation", énumère le directeur. Et de poursuivre : "Nous avons dû ajouter deux représentations supplémentaires, rééditer tous les billets… De fait, nous avons grossi les rangs et embauché douze personnes. C’est l’effervescence dans les bureaux… Tout cela a un coût, j’espère que nos tutelles s’en rendent compte", souligne encore le directeur qui croit profondément au théâtre populaire et au soutien du public.

Place au moment du rêve
"Mademoiselle Julie" s’est fait attendre… La première était, en effet, prévue, le 18 mars. Enfin, à partir de ce mardi, le Cado a la possibilité de finaliser sa saison 2019-2020. Place à l’artistique et au moment du rêve "avec un personnage emblématique du théâtre qui permet à une actrice de creuser son art, d’explorer de nouvelles couleurs", annonce le metteur en scène. Incandescente interprète de Lettre d’une inconnue, frivole coquette dans Le Fil à la patte, Sarah Biasini incarne ici Julie, cette demoiselle de la maison qui va provoquer et séduire le valet de son père, transgression la plus ultime pour cette “fille à papa” qui va tout faire pour rendre cette nuit la plus intense, la plus définitive. Pour ce nouveau projet, Christophe Lidon remet, pour la première fois, les pieds dans ses traces. "J’ai, en effet, déjà monté cette pièce en 1993. Plus de vingt­-cinq ans sont passés depuis ma première vision de cette œuvre."

Pourquoi ce besoin ?
"Parce qu’il existe un parcours fraternel entre Sarah Biasini et moi, que c’est un projet que nous avons de longue date et que je sais qu’elle a quelque chose à faire avec ce rôle…"

Place alors à une proposition bien qu'"intimiste où les enjeux sont forts, les situations poussées à l’extrême. On sera sensible à l’électricité qui parcourt ce texte écrit par un Strindberg qui souhaitait bousculer un théâtre qu’il trouvait trop sage, trop installé", assure encore Christophe Lidon.

Julie Poulet-Sevestre

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21 septembre 2020

critique

 

«Mademoiselle Julie»

Source : Syndicat National des Enseignements de Second degré - 19 septembre 2020

La pièce d’August Strindberg a été montée plusieurs fois la saison passée, pourtant on a l’impression de la redécouvrir chaque fois au gré des adaptations et des interprétations, tant elle est riche et permet des lectures multiples.

Mademoiselle_julie-4-f5371Dans la nuit de la Saint Jean, propice à toutes les transgressions, Mademoiselle Julie, la fille de Monsieur le Comte, grisée par la danse, se laisse aller au feu du désir pour Jean le valet. Mais l’histoire n’est pas aussi simple. Julie apparaît dominatrice, sûre de sa position sociale et pourtant elle rêve de transgression mais en révélant ses failles elle va donner à Jean les armes de sa défaite. Jean rêve aussi d’une autre vie, il est prêt à se laisser séduire, mais il a trop le sens des réalités pour aller au bout de la transgression.

Christophe Lidon met en scène cette Mademoiselle Julie avec la finesse qu’on lui connaît. Il présente une Julie tiraillée entre l’éducation d’un père, qui lui a appris les règles de sa caste et de son sexe, et celle d’une mère, qui la voulait libre et sachant tout ce qu’un garçon doit savoir. Il est aussi l’auteur de la scénographie très réussie. Une immense table est au centre de la cuisine, lieu à la fois des affrontements et des opérations de séduction. Julie s’y allonge, semble se soumettre à Jean pour mieux le dominer ensuite. La vidéo et la musique permettent d’entrer dans cette nuit de la Saint Jean avec les couples qui tournoient, les corps qui se prennent et se déprennent et Mademoiselle Julie qui se détache de l’image et apparaît sur scène.

Sarah Biasini incarne toute la complexité de Julie. Riant et parlant fort, sûre d’elle, indifférente aux commérages des villageois qui l’ont vue s’afficher dansant avec le garde-forestier. Arrogante, elle provoque Jean sous le regard de sa fiancée, le regard d’un valet ne compte pas bien sûr. Elle s’allonge sur la table, lui demande de baiser sa chaussure, elle ordonne. Elle rêve de transgression et ira au bout de son désir. Mais au petit matin elle révèle sa fragilité. Sarah Biasini se transforme, elle apparaît désemparée, plus du tout sûre de ses choix et, en se confessant, elle se livre à Jean. Le retour à la réalité sera terrible pour elle.

Yannis Baraban a la force et la virilité de Jean. Il est homme et ne peut qu’être troublé par le jeu de séduction de Julie, mais il a un projet clair. Il veut sortir de sa condition et des deux, c’est lui qui va être le plus dur. Au matin il fait le bilan, il a possédé la fille de Monsieur le Comte, mais dans sa conception du monde, ce n’est pas ainsi que les choses doivent se passer. Quand Julie lui dit «Un valet reste un valet», il lui répond avec une dureté terrible «Une putain reste une putain». Et c’est lui qui favorisera le drame final.

Deborah Grall donne force au personnage de Christine, souvent laissé dans l’ombre. Vêtue de noir, semblant austère mais attachée à Jean, pleine de bon sens elle campe sur sa foi et ses principes.

Tous trois font vibrer cette Mademoiselle Julie.

Micheline Rousselet

19 septembre 2020

critique L'Oeil d'Olivier

 

 

Lidon révèle magnifiquement les fêlures de Mademoiselle Julie au Cado

Au Cado d’Orléans, qu’il dirige, le metteur en scène Christophe Lidon nous offre une nouvelle version de Mademoiselle Julie. Un spectacle brûlant et brillant comme les feux de la Saint-Jean.

La première du spectacle était prévue le 20 mars 2020, puis il devait se jouer au Festival OFF d’Avignon. Mais la Covid est passée par là. Le Cado a fermé ses portes, le OFF a été annulé. Le voilà enfin, en ouverture de saison, sur cette très belle salle orléanaise. Acceptant les mesures sanitaires et la distanciation, les nombreux abonnés, trop heureux de retrouver leur théâtre, ont répondu présent. Le spectacle affiche complet. Rassurez-vous, il sera, en juillet, à l’affiche du théâtre des Halles au Festival Off d’Avignon et on l’espère, assez vite, dans une salle parisienne.

Jeune femme en feu 
Mademoiselle Julie de Strindberg. Sarah Biasini. mise en scène de Christophe Lindon. Le Cado. © Cyrille Valroff

Mademoiselle Julie de Strindberg est un classique du théâtre contemporain. Montée par divers metteurs en scène, l’année 2020 a été son année. On croit connaître l’œuvre, mais chaque nouvelle lecture nous prouve qu’il y a toujours quelque chose à découvrir. En explorant les méandres du mal-être d’une jeune femme perdue dans un monde où elle ne trouve pas sa place, Christophe Lidon et Michael Stampe, qui signent une excellente adaptation, mettent le prisme sur les failles de Julie. Qu’est-ce qui fait qu’elle se comporte ainsi ? Doutant sur son présent et surtout son avenir, prise en étaux entre les visions de la vie, totalement opposées de ses parents, elle ne sait pas qui elle est et ce qu’elle désire vraiment. Dans cette nuit chaude et spéciale de la Saint-Jean, totalement perdue, elle va s’égarer, jusqu’à l’acte ultime.

Épatante Sarah Biasini

Ici, Julie n’est pas uniquement une petite fille riche capricieuse et tourmentée par la chair, c’est un être fragilisé par un univers déséquilibré. Au premier acte, elle croit dominer, cherche à déséquilibrer le monde qui l’entoure, celui des maîtres et des valets. Elle est alors lumineuse. Puis, prise dans son jeu du chat et la souris, elle va se troubler pour finalement chuter. Sarah Biasini est exceptionnelle dans ce rôle, jouant sur tous les registres, avec une grâce et une sincérité telles que l’on ne peut que s’attacher à son personnage. Dans une précision raffinée, elle en dévoile toutes les fragilités, les troubles et les faiblesses. 

Yannis Baraban, monstrueusement humain

Le personnage de Jean prend également une ampleur différente. Il a des rêves, dont le principal et celui de sortir de sa condition. Scrupuleux, il prévient Julie qu’il est dangereux de jouer avec le feu, car il n’est pas de bois. Il aime donner des leçons, manipuler. Usant de ces charmes et de sa force, il va mettre la jeune femme plus bas que terre. Son seul scrupule, déplaire à Monsieur le Comte. Comme pour le personnage de Julie, celui de Jean va crescendo dans ses sentiments et ses actes. Yannis Baraban, formidable, incarne la sensualité et la dureté de cet homme, qui, le temps d’une nuit, va, comme une revanche sur sa condition, s’offrir la fille du maître.

Déborah Grall, en toute austérité

Le personnage de Christine gagne beaucoup dans ce spectacle. Elle est celle qui demeure droite dans ses bottes et ses principes. Vêtue de noir, en opposition à la robe blanche de Julie, comme une vieille dame avant l’âge, Christine sait que chacun doit rester à sa place. Déborah Grall est parfaite dans ce rôle, austère mais si pleine de bon sens et d’appétit de vivre.

Une mise en scène de belle facture
Au Cado d’Orléans, qu’il dirige, le metteur en scène Christophe Lidon nous offre une nouvelle version de Mademoiselle Julie.

On aime les mises en scène de Christophe Lidon depuis bien longtemps. Ses spectacles, toujours d’une belle facture, sont de véritables enchantements de théâtre. Une fois encore, il a su nous toucher. Sa scénographie, comme toujours, est d’une grande finesse et de toute beauté. J’ose le dire, il m’a réconciliée avec Mademoiselle Julie. Merci.

Marie-Céline Nivière

 

19 septembre 2020

critique Web theatre

Mademoiselle Julie de Strindberg

par Gilles Costaz

Sexe, vérité et vidéo

A la fin du XIXe siècle, Mademoiselle Julie horrifiait les spectateurs de 1889 et des années qui suivirent. Une jeune aristocrate qui allume le désir d’un domestique, va jusqu’au bout de l’étreinte dans la nuit brûlante de la Saint-Jean et succombe à ce qu’on appelait le déshonneur, c’était révoltant. Mais, aujourd’hui, une fois le parfum de scandale dissipé (ce qui prit des décennies), la pièce de Strindberg, nous plaît par sa puissance extraordinaire mais aussi pour sa violence originelle : cela reste troublant, cette attraction folle de deux êtres que tout sépare, qui accomplissent leur désir en se méprisant, envisagent un instant une vie commune et choisissent, du moins pour l’héroïne, de payer le prix de la tragédie.
Christophe Lidon, après beaucoup d’autres (car on ne cesse de voir Mademoiselle Julie !), monte à son tour la pièce, dans une adaptation de Michaël Stampe précise dans le naturalisme brûlant des mots et des situations. Trois larges panneaux blancs encadrent le lieu de l’action où une longue table, qui sera renversée dans la fougue d’un amour empli de cruauté, prolonge une cuisine juste suggérée. Les panneaux accueillent des vidéos : images noir et blanc de l’actrice Sarah Biasini dans une gestuelle symbolique, danse par un groupe de danseurs, images symboliques traduisant le climat de la rencontre et le mental des personnages. Cette partie filmée n’est pas sans qualités mais elle se déroule en étapes, ce qui rompt quelque peu l’unité de la soirée. Est-ce que la pièce n’est pas davantage une course sauvage et inéluctable qu’il ne faut pas interrompre ?
Course sauvage. Notre terme doit être nuancé car – et cela, la mise en scène finement pointilliste de Lidon, qui privilégie à juste titre le moment sensuel et se moque du contexte historique, le détaille très bien – il y a dans l’attitude des deux amants des allers et retours, des piétinements, du sur-place, des contradictions, des affolements, du brûlant et du glacial. Ces lignes tantôt sinueuses, tantôt brisées, les deux interprètes les dessinent avec beaucoup d’intelligence et de personnalité. Sarah Biasini donne à Julie une jeunesse adolescente qui a un double poids de passion et de désinvolture et où l’âpreté est feutrée. On est habitué, face à ce rôle, à plus de violence mais l’actrice prend le parti d’une composition plus intériorisée et songeuse, où s’inscrivent en ricochets les gouffres du personnage. Yannis Baraban joue Jean, le valet, dans une concentration puissante et parfaite : ce Jean est ignoble mais, sous la veulerie et l’opportunisme, Baraban fait apparaître un juste besoin de revanche et l’exact désarroi d’un homme qui joue la partie la plus difficile et la plus excitante de sa vie. Assurant la partition brève mais capitale de la cuisinière, Deborah Grall apporte une note heureuse de rugosité matinée de tendresse. Le spectacle est profond, en quête pourtant d’une intimité qui, dans la scénographie actuelle, sur un grand plateau, n’a pas encore toute son intensité.

Mademoiselle Julie d’August Strindberg, version scénique de Michaël Stampe, mise en scène et scénographie de Christophe Lidon, lumières de Cyril Manetta, costumes de Chouchane Abello-Tcherpachian, musique de Cyril Giroux, images de Léonard, assistanat à la mise en scène de Valentine Galey, avec Yannis Baraban, Sarah Biasini, Deborah Grall. (Chorégraphie du bal filmé : Maud Le Pladec, directrice du Centre chorégraphique national d’Orléans avec les amateurs d’Orléans).

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17 septembre 2020

Qui suis-je ? lol

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16 septembre 2020

Sarah dans la Mégère apprivoisée (dates)

 

 du 3 novembre au 6 décembre 2020.

16 septembre 2020

Dates des représentations Melle JULIE

 

Calendrier des représentations de Melle Julie au CADO d'Orléans :
  • les mardis 15 et 22 septembre 20h30
  • les mercredis 16 et 23 septembre 19h00
  • le jeudi 17 septembre 19h00
  • le jeudi 24 septembre 20h30
  • les vendredis 18 et 25 septembre 20h30
  • les samedis 19 et 26 septembre 14h30
  • les samedis 19 et 26 septembre 20h30
  • les dimanches 20 septembre 15h00
10 septembre 2020

LA MEGERE APPRIVOISEE

 

 

Reprise de La mégère apprivoisée du 26 octobre au 31 decembre 2020 au théâtre Artistic Théater. Sarah Biasini y jouera en alternance avec Delphine Depardieu

25 juillet 2020

I wish I could go back in time

I wish I could go back in time

28 juin 2020

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quelqu'un

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