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Sarah Biasini comédienne

28 novembre 2016

Critique La Provence

 

 

La dernière fois qu'on avait vu Bénabar sur les planches d'un théâtre aixois, c'était au Jeu de Paume du 17 au 28 mai 2011 dans la pièce de Fabrice-Roger Lacan intitulée Quelqu'un comme vous, crée au Rond Point le 3 mars de la même année. Dans cette comédie policière construite un peu comme Le Limier d'Anthony Shaffer qui servit de base au film de Mankiewicz, il jouait fort bien aux côtés de Jacques Weber dans une mise en scène assez astucieuse d'Isabelle Nanty. Vendredi dernier, il nous revenait sur la scène du Pasino pour Je vous écoute, pièce qu'il a coécrite avec Hector Cabello-Reyes. Le chanteur-acteur y incarne un psy qui voit débarquer dans son cabinet un homme le menaçant avec une grenade. Cuisiniste de son état, le terroriste le tient pour responsable du départ de sa femme qui est en fait une de ses patientes. Bénabar est de nouveau mis en scène par une Isabelle Nanty débordante d'astuces décalées.

À ses côtés, David Mora épatant dans le rôle du mari plaqué, comble du cuisiniste, et surtout Sarah Biasini. La fille de Romy Schneider joue une épouse en colère, belle, féline et paumée, forte et faible à la fois qui rêve de Lisbonne et de quiétude. À un moment où le manque de rythme commence à devenir criant, son entrée en scène fait basculer la pièce vers le vaudeville amusant et touchant. Si le mari se trouve alors dans le placard, ce n'est pas pour raison de coucheries à la Feydeau, mais pour ne pas être vu ici par celle qu'il continue d'aimer.

Bien construite la pièce où l'on verra comment être Sarthois demeure synonyme d'ennui abyssal, (le syndrome Fillon , originaire lui aussi de cette région ?) offre une dernière partie assez inattendue qui permettra au psy claustrophobe de livrer à tous les raisons de ses angoisses, et de sa profonde mélancolie.

Bien sûr nous ne sommes ni chez Ionesco, Lacan, Brecht , Roger-Lacan ou autres auteurs qui développent plus en profondeur les thématiques exposées et vont plus loin dans l'analyse. Mais nous passons un excellent moment, pas prétentieux et très divertissant, qui propose néanmoins en filigrane une très subtile reflexion sur la lutte des classes, un peu comme dans Quelqu'un comme vous d'ailleurs.......................

Jean-Rémi Barland  http://www.laprovence.com/

benabar

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28 novembre 2016

critique Wukali

 

Un grain de folie chez le psy, Bénabar et David Mora dans « Je vous écoute »

Une pièce drôle, mais pas seulement….Good theater with pleasant actors

 

IMG_1321 - Copie

 

Chanteur, acteur, dramaturge…. Bénabar est un curieux de tout, et cela lui réussit.
La pièce « Je vous écoute » est une comédie bien sympathique, intelligente, et joliment écrite. Il ne s’agit pas du mari, la femme et l’amant, mais on s’en rapproche quelque peu, sauf qu’on y trouve davantage de « piquant » que dans un Vaudeville classique aux « ficelles » connues de tous.

Un psy dans son cabinet fait défiler les messages sur son répondeur, en gardant un certaine « distance », même avec ceux qui paraissent désespérés. Il manifestera toutefois son mécontentement en écoutant celui du pressing d’en face qui l’informe que sa veste n’est pas prête. Etrange réaction pour un psy. Le décor est planté et les choses vont se compliquer.

Garder la bonne distance, c’est ce que doit faire à priori un psy vis à vis de son patient. Dans « Je vous écoute », cela ne va pas vraiment être possible et c’est ce qui est drôle. A l’arrivée d’un cuisiniste en colère, le psy va peu à peu perdre le contrôle de la situation. Les deux hommes vont passer quelques heures, à s’insulter, se provoquer, s’humilier, et tout cela pour les beaux yeux d’une femme, ici, l’excellente Sarah Biasini, qui hérité du talent et de la grâce de sa maman, Romy Schneider.

Voilà deux hommes que tout oppose et la façon dont ils vont se rapprocher au fil de la pièce est bien vue ; « Je vous écoute  » offre de jolies trouvailles, utilise finement les codes « psys » pour avancer dans l’histoire. On ne peux pas vraiment parler de rebondissements, mais les quiproquos sont drôles, servis par de très bons acteurs qui s’en donnent à cœur joie. Bénabar, c’est un peu le clown blanc, un rôle qui lui va bien, car il y a quelque chose de sage en lui. Un peu décalé aussi. En face, plus excité, le mari, David Mora, un homme en mal d’amour qui a été lâché par sa femme. Le coupable à ses yeux : le psy.

David Mora joue, entres autres rôles, Fabien, dans la série, « Scène de ménage  ». Ici, son personnage fait un peu songer à celui de François Pignon, personnage culte, qui fait rire, un peu naïf, malchanceux, sauf qu’ici, il n’est pas si gentil et ne manque pas d’autorité ! Le public en est friand de ces Pignon, de ces portes qui claquent, ces accélérations propres au théâtre de boulevard, et ces situations cocasses et… explosives (une grenade explose dans le coffre fort, effet réussi dans la salle). Comédie savoureuse, tonique à souhait mise en scène par une Isabelle Nanty, inspirée.

Pétra Wauters   http://www.wukali.com/

27 novembre 2016

Pas de photos !!!

IMG_1316

 

PROMESSE TENUE !!!

12 novembre 2016

je vous écoute b

je vous écoute a

1 novembre 2016

Interview radio France Bleu

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26 octobre 2016

Interview

sarah je vous ecoute - Copie

Vie de scène

Interview À l’affiche d’une comédie de Bénabar, Sarah Biasini sera en tournée romande. Une comédienne grave et pétillante, fille de… Romy Schneider.

 

Même si elle s’est fait un nom, impossible, lorsqu’on rencontre Sarah Biasini, de ne pas penser aussitôt à sa mère. Surtout quand elle sourit, que ses fossettes se creusent et ses yeux gris-bleu frisent. Et comme elle sourit souvent…Mais il suffit qu’elle s’exprime pour que l’envie de chercher Romy en elle se dissipe. Sarah est spontanée, ouverte à l’échange et entière dans ce qu’elle affirme. C’est une femme d'aujourd'hui, qui s’interroge sur notre capacité à passer indifférents devant ceux qui dorment dehors et revendique le droit de se divertir une minute par jour au moins, pour oublier que la vie est souvent compliquée. Sarah Biasini arpentera les scènes de Vevey, Morges, Genève, La Tour-de-Trême, en novembre dans une comédie de Bénabar, «Je vous écoute».

Qu’allez-vous mettre dans votre baluchon de tournée ?


Seulement l’indispensable. C’est ce que j’aime justement dans la tournée. Cela m’oblige à revenir à l’essentiel. À me souvenir que pour être bien partout, je n’ai pas besoin de grand-chose. Du moment que je dispose de mes affaires de toilette, de ma bouteille de parfum, d’un livre, d’un carnet et de stylos, je me sens bien.

Vous écrivez ?


Pas mal. Je n’ai jamais tenu de journal, mais depuis quelques années, j’ai besoin de noter sur papier les pensées qui me traversent l’esprit. Cela me fait du bien. D'ailleurs, mes carnets me sont précieux. Si je les perdais, je serais bien embêtée. Bien plus que si mon ordinateur tombait en panne! Écrire chaque jour me permet de garder une trace du temps qui passe. C’est important pour moi. D’ailleurs je ne jette jamais mes anciens agendas.

Vous aimez la vie nomade qu’implique une tournée ?


Je ne me sens jamais aussi bien que dans une gare ou un aéroport ! C’est pour moi la promesse d’un ailleurs, de nouveaux paysages, d’autres nourritures, de rencontres, d’aventures, quoi! Quand en plus, je bouge avec des personnes que j’aime bien, et c’est le cas avec cette pièce, je suis super heureuse. Je sais qu’on va bien rigoler, qu’on va partager souvent des dîners à rallonge.

Vous êtes une gourmande ?


Terrible ! Aussi bien de sucré que de salé. Je suis obligée de me restreindre, sinon je pèserais 70 kg. Je commence à aimer cuisiner pour mes amis. Rien d’extraordinaire : des plats «maison», risotto, bœuf bourguignon, lasagnes et des desserts. Je regrette souvent de n’avoir pas appris à cuisiner avec ma tante de Lausanne. Heureusement, j’ai des amis indulgents.

L’art nous fait sentir moins seuls»

Sarah Biasini (39 ans)

Vous connaissez la Suisse, alors?


J’y ai joué plusieurs fois. Mais j’ai surtout de grands souvenirs à Lausanne. La sœur de mon grand-père paternel, d’origine italienne, y vivait. On venait la voir chaque année une quinzaine de jours. J’adorais cette femme. Elle était très généreuse. Elle cuisinait – très bien – pour les immigrés italiens et parfois les clodos de son quartier. Elle les recevait dans sa salle à manger. Séra – son diminutif – était une figure; tout le monde savait qu’on pouvait venir manger chez elle pour rien du tout. Les gens donnaient ce qu’ils pouvaient.

Des racines italiennes par votre père, allemandes et autrichiennes par votre mère, mais Française d’origine, vous êtes une vraie Européenne. C’est quoi l’Europe pour vous?


Un espoir de paix. On a tendance à l’oublier, mais c’est pour cela que l’Europe a été construite au départ. Et puis, il me semble que l’Europe est la bonne échelle pour rivaliser face à la Russie, à l’Amérique du Sud, sans parler des États-Unis. Mais je ne vais pas vous parler de politique, car je suis assez désabusée. Je ne crois plus aux promesses des politiciens.

Jugez-vous l’art et les différentes formes d’expression artistique assez puissants pour mobiliser la conscience des gens?


Selon moi, le rôle de l’art est d’abord d’offrir du divertissement, la possibilité de s’évader, de rigoler, d’oublier ses soucis. Écouter de la musique me fait partir. Lire, voir une pièce de théâtre ou un film aussi. D’ailleurs, la journée parfaite pour moi, c’est quand je peux m’adonner à ces quatre plaisirs-là. Les œuvres d’art ont une autre vertu: celle de nous faire sentir moins seuls sur terre. C’est bouleversant de se retrouver entre humains autour de ressentis communs. Comme si, tout à coup, quelqu’un vous mettait la main sur l’épaule pour vous dire : «Allez, on va s’en sortir. On est ensemble.»

Une gare, un aéroport, c’est pour moi la promesse d’un ailleurs, d’aventures, quoi!»

Sarah Biasini (39 ans)

Vous aimez quitter la réalité?


Pour moi, c’est indispensable. C’est ma nature. Pourtant, j’ai conscience d’être née au bon endroit de la planète. D’être libre de faire exactement ce que je veux de mes journées. Je travaille suffisamment pour en vivre, j’ai un toit sur ma tête, je sais ce que je vais manger ce soir. À Paris, on ne peut plus faire semblant de ne pas voir les familles qui dorment sur le trottoir.

Vous ne vous sentez jamais prisonnière de ce que vous représentez… aussi? La fille de Romy Schneider?


J’essaie de ne pas y penser. Pourtant je sens que les gens que je rencontre cherchent à retrouver quelque chose d’elle en moi. Comment leur en vouloir? C’est normal. Ma mère a eu une telle carrière, elle a tourné des films tellement importants, qu’elle a marqué. Elle a marqué d’autant plus qu’elle est morte dans la fleur de l’âge après avoir traversé beaucoup de drames personnels. Si je ne voulais pas qu’on me parle d’elle, je n’avais qu’à faire un autre métier. Il y a des jours où je regrette ce choix d’ailleurs, parce que tout à coup cela me pèse d’être renvoyée à elle. Mais je pense que c’est dur pour n’importe quel enfant qui choisit de faire le même métier que son père ou sa mère.

Quand avez-vous décidé de devenir comédienne?


Le métier de ses parents, c’est le premier métier auquel on pense quand on est un enfant. En tout cas, j’y ai pensé jeune. D’autant que le métier de comédien a aussi été celui de ma grand-mère (Magda Schneider), de mon grand-père, de mon arrière-grand-mère paternelle.
À l’adolescence, je me disais régulièrement en voyant un bon film que cela me plairait de jouer.
C’est un métier pas dégueulasse comme me dit souvent mon grand-père paternel.
On ne travaille pas, on joue! Bien sûr, cela requiert de la concentration et de la discipline, mais n’empêche qu’on joue!

Votre père a été d’accord avec ce choix?


Il a réagi comme je réagirais moi, si j’ai un enfant un jour: en m’accompagnant dans mon désir. À partir du moment où il m’a sentie motivée par mon projet, il m’a fait confiance et soutenue. Ce qui lui importait est que je me dirige vers quelque chose qui me plaise.

Comment vous projetez-vous dans cinq ou dix ans?


J’aimerais continuer à vivre comme aujourd’hui.
Jouer, tourner, rencontrer des gens intéressants, découvrir d’autres lieux.
Je me verrais aussi bien vivre loin de Paris. Plus je vieillis et plus j’aspire au calme et au silence.

Sarah Biasini: «Comédienne? On ne travaille pas, on joue!»

Comédienne par passion

Dans l’œil de mire des médias avant même de naître – en 1977 – Sarah Biasini est la fille de Romy Schneider (décédée en 1982) et Daniel Biasini. Après des études à Los Angeles, elle revient en France et tourne dans la série «Julie, chevalier de Maupin», avec Pierre Arditi. Depuis, Sarah alterne théâtre, téléfilms et cinéma.

http://www.cooperation.ch/Sarah+Biasini

 

 

25 octobre 2016

Critique La Voix du Nord

 

Psychanalyse du triangle amoureux

 

 

De la bombe !

Si Bénabar fut relativement convaincant dans le rôle du jeune psy, c’est bel et bien David Mora, dans celui du cuisiniste délaissé par sa femme, qui lui a volé la vedette. Il est vrai qu’il sait incarner avec une infinie justesse le beauf pas si beauf, en exprimant avec une subtilité rare, sous la couche de menaces et de rodomontades, toutes les nuances de la détresse amoureuse. Grenade à la main, il a fait de ce spectacle un spectacle pour le moins explosif.

Sacré défi

Pas simple a priori d’imaginer une comédie à partir d’un cabinet de psy mais, dans sa co-écriture avec Hector Cabello Reyes, Bénabar a su relever le défi allant jusqu’à renouveler le thème du triangle amoureux en le pimentant d’un savoureux choc des cultures entre un employé bas du front et un bobo intello. Comme quoi…

Tout en finesse ?

En bon interprète, Bénabar a su faire preuve d’une jolie présence, avec finesse et naturel pour endosser ce rôle de psychiatre effarouché et exaspéré car vulnérable. Et l’on aurait apprécié que le texte fasse aussi dans la finesse alors qu’il fut truffé de références psychanalytiques plus lourdes les unes que les autres. Et la scène d’improvisation analytique où le mari jaloux s’est mué en psy n’a vraiment rien arrangé…

Instant magique

Même si elle annonça le dénouement de la pièce, l’entrée en scène de Sarah Biasini fut un enchantement. Dans son long ensemble jaune, son charme et sa présence ont soudain illuminé la pièce. Très nuancée dans sa brève partition, la digne fille de sa mère aura semé le trouble tant son regard et sa moue un peu triste aura rappelé celle qui pour toujours restera la mythique Sissi.

J.-P. L. (CLP) Photos  : P. AUVE  

 

Encore et toujours des références à cette diable de Sissi !! Quand cela cessera-t-il ? Et puis Sarah EST Sarah et non une copie de Romy. Elle nous le prouve à chaque nouvelle pièce et inutile d'aller au théâtre pour retrouver la mère alors que la fille est une comédienne de talent et mérite toute notre attention ... Oui, j'ai envie de pousser une gueulante car toutes ces comparaisons m'exaspèrent....Sandrine.

24 octobre 2016

Interview Sarah pour L'Officiel de la Mode

Sarah1

Sarah Biasini

39
ans

Sarah Biasini porte en elle l’héritage d’une grande famille d’artistes – Romy Schneider est sa mère. Elle démarre ce mois-ci une tournée pour la pièce de théâtre Je vous écoute, écrite par Bénabar et Hector Cabello Reyes, et mise en scène par Isabelle Nanty. À partir de janvier 2017, elle entamera un autre tour des théâtres français avec le classique de Feydeau Un fil à la patte, mis en scène par Christophe Lidon.

Le plus bel âge de votre vie jusqu’à aujourd’hui ?
Maintenant. J’arrive à la deuxième partie de ma vie, fondamentale, avec plein d’expériences à venir et à vivre mieux.

Votre lien avec Goyard ?
J’ai connu la maison par ma mère, cliente fidèle. Goyard fait partie du patrimoine français : un travail d’une précision extrême, des matériaux nobles, une transmission de père en fils. Qu’une maison perdure de cette façon, cela m’émeut.

Vieux château ou maison design ?
Château design. J’adore le mélange de l’ancien et du moderne, l’un met en valeur l’autre, comme la pyramide du Louvre dans la cour Napoléon.

Un objet pour vivre les 95 prochaines années ?
Le Marin de Gibraltar de Marguerite Duras.

J.M.

8 octobre 2016

Exposition Romy Schneider 2018

5 octobre 2016

Retransmission télévision

Théâtre en direct le samedi 22 octobre 2016 en première partie de soirée sur la chaîne Paris Première : depuis Lille, retransmission du spectacle "Je vous écoute".

 

 

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