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Sarah Biasini comédienne
10 janvier 2021

Portrait - Jérôme BONNET

sarah libé

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10 janvier 2021

Dans Libération

sarah liberation

 

photo de Jérôme BONNET.

10 janvier 2021

A la télé - France 2

 

Sarah Biasini sera l'invitée de Laurent Bignolas dans l'émission TELEMATIN vendredi 15 janvier prochain.

bignolas

10 janvier 2021

jOURNAL L'UNION

 

 

lunion

 

Patrice Normand
Patrice Normand

C’est la profanation de la tombe de votre mère qui a vous a poussé à l’écriture ?

J’avais envie d’écrire depuis longtemps et je sentais bien qu’il fallait commencer par des choses connues, notamment par le sujet maternel, car beaucoup de choses partent de l’enfance. C’est de cela dont j’avais vraiment envie de parler. Effectivement, quand on m’a appelée en mai 2017, pour me dire que la tombe de ma mère avait été profanée, cela a été déclencheur. Le pompon survient trois semaines plus tard, quand j’apprends que je suis enceinte ! C’était trop romanesque pour ne pas en faire un point de départ. Dans mon cas, même si on rechigne à ce genre de sujet, j’ai compris que le moment était venu de ranger certaines choses. Quand on a un enfant, on se demande ce que l’on va bien pouvoir lui raconter et lui apprendre sur l’histoire de sa famille. En réfléchissant au rapport à ma fille, je me suis forcément replongé dans mon rapport à ma mère.

 

Vous avez en quelque sorte mené un travail de deuil et de naissance simultanément ?

Oui en effet. À certains moments, je me disais que je parlais autant à ma fille qu’à ma mère. Ce livre est effectivement un lien qui se tisse entre une grand-mère et sa petite-fille. En fait, le sujet, c’est l’amour maternel sous toutes ses formes. Celui qui est mort, celui qui est vivant, mais aussi l’amour maternel de substitution. Je n’allais pas m’inventer une autre mère pour faire un roman, d’où ce récit écrit à la première personne. Pour moi, il est clair que ce n’est pas une histoire de cinéma. Il est évident que la notoriété de ma mère est un facteur important, mais elle aurait pu être cantatrice ou avocate, cela n’aurait rien changé. C’était simplement ma mère. Et on ne s’arrête jamais d’être l’enfant de ses parents, même quand ils sont morts.

 

 

 

 

 

 

 

Comment vit-on la célébrité d’une mère dont on n’a finalement pratiquement pas de souvenir ?

Ça se vit en fait assez simplement, car j’ai été très bien entourée par des gens sains que m’ont toujours parlé normalement de ma mère. C’est l’extérieur qui renvoie sans cesse à une image mythifiée qui moi, ne m’intéresse pas du tout. Voire qui me fatigue un peu car il serait ridicule de vivre en se disant : « Ma mère est un mythe. » Ce ne serait pas sain et je n’ai jamais ressenti cela.

 

 

 

 

 

Ce livre est aussi un voyage en réhabilitation de l’image d’une femme que l’on veut définitivement malheureuse et incomprise ?

Pour les proches, pour la famille, cette image de femme perdue est insupportable ! Bien sûr, comme j’étais très jeune au moment de sa mort, on me laisse entendre que je ne peux pas avoir de souvenir et qu’il n’est pas possible de la défendre… Je ne sais comment le dire, mais je sais que ce j’écris sur elle est vrai. J’ai une intime conviction qui me suffit amplement. Pour autant, ce livre n’est absolument pas un livre de règlement de comptes ! Je ne vais pas me battre sur certains faits de sa vie. J’ai un peu lâché l’affaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

La sortie d’un documentaire où elle confie naïvement ses états d’âme à une journaliste allemande vous a pourtant obligée à monter au créneau ?

C’est un peu le devoir de survivants d’aller rétablir quelques vérités. Par rapport à ce film, mon intervention a été de prévenir que les spectateurs allaient voir en partie une fiction. En partie, puisque des choses sont vraies, la preuve cette interview. Et des gens ont profité de ces malheurs pour se faire de l’argent sur son dos, ce qui est juste insupportable. Donc dans ce film tout n’est pas vrai. Cela me fait penser au débat actuel sur la série The Crown. La question est : où commence la fiction ? Bien évidemment, entre nous, on se demande pourquoi elle s’est livrée comme ça, alors qu’elle était bien aguerrie à l’exercice…

Votre père aime à dire que la femme qu’il a aimée n’est pas celle dont parle la presse. Romy Schneider a été heureuse et gaie ?

Tout à fait, je l’ai toujours entendu dire ça. Même si dans un couple, tout n’est jamais idyllique. Mes grands-parents m’ont toujours dit ça aussi. Une femme ne peut pas rire en permanence toute la journée.

Vous avez rencontré plusieurs figures de son cinéma, de Piccoli à Noiret en passant par Claude Sautet et Delon. Que vous ont-ils appris ?

Je suis tenté de vous dire qu’ils ne m’ont rien appris… (rires). J’étais tellement émue de les rencontrer que je n’avais pas préparé une liste de questions. On ne savait finalement pas trop quoi se dire eux et moi, mais ces moments ont été extrêmement chargés et bouleversants. Ils m’ont tous confirmé qu’elle était très exigeante et très angoissée dans le travail. Michel Piccoli a dit que ma « mère, c’était son pote Et qu’elle était vraie. Plus vraie que ses rôles parfois ». Je sais aussi qu’elle avait des côtés perfectionnistes, et chacun sait que les grands perfectionnistes sont des grands emmerdeurs dans le travail !

 

 

 

 

 

 

Dans votre métier de comédienne, le personnage Romy Schneider est-il encombrant ?

Franchement non, car je ne suis pas en compétition. Vous savez, je suis parfois la première à observer des enfants d’acteurs et à me demander s’ils ressemblent à leur père ou à leur mère. Pour ce qui est du cinéma, je ne suis pas du tout à l’aise devant une caméra. Ce que j’aime, c’est être sur un plateau de théâtre.

 

 

 

 

 

Et en plus vous lui ressemblez, ce qui n’est pas forcément toujours simple…

Oui, mais ce n’est pas grave en soi. Il y a pire dans la vie (rires) ! Il est certain que durant l’écriture de ce livre, qui a duré trois ans, j’ai été obligée de réfléchir à tout cela. J’y pense quand j’en parle, mais jamais dans mon quotidien. Je sais parfaitement que si ma mère ne s’appelait pas Romy Schneider, nous ne serions peut-être pas en train de faire cette interview mais en même temps, je me dis que ce livre est l’occasion d’avoir un rapport plus simple, de poser un peu les choses. L’actrice, c’est très bien, mais c’est ma mère qui m’intéresse.

Quel est pour vous le film qui ressemble le plus à Romy Schneider ?

J’ai une vraie tendresse pour César et Rosalie. Dans ce film, elle est très Rosalie. Mais je pense surtout qu’elle a dû mettre un peu d’elle-même dans tous ses films. Dans Le Vieux fusil, elle est très Clara. Je ne peux donc pas dire qu’il y a un film qui lui ressemble particulièrement.

« La Beauté du ciel » (Stock), 250 pages, 19 euros.

 

 

10 janvier 2021

photo : Alexandre ISARD pour Paris-Mat

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photo :  Alexandre ISARD pour Paris-Match

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10 janvier 2021

Photo : Alexandre ISARD

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Photo : Alexandre ISARD

10 janvier 2021

« Il y a toujours une urgence à dire aux gens

 

« Il y a toujours une urgence à dire aux gens qu’on les aime. »

 

 

 

sarah dans modi 2017

8 janvier 2021

A la radio

 

LE MASQUE ET LA PLUME

dimanche 10 janvier de 20 h à 21 h

 

 

Autour de Jérôme Garcin, une tribune de critiques partagent leur subjectivité et passent en revue les dernières productions artistiques et culturelles.

 

france inter

8 janvier 2021

Passage à la télé

 

Rendez-vous dimanche 10 janvier sur France 2 à 20 h 20 mn.

 

tele

7 janvier 2021

LE PARISIEN.FR

«La Beauté du ciel» : quand Sarah Biasini, la fille de Romy Schneider, sonde l’amour maternel

Dans « la Beauté du ciel », la fille de Romy Schneider décrit son vertige de devenir mère, elle qui a perdu la sienne à l’âge de 4 ans et vient de donner naissance à une fille. Un ouvrage poignant.

 

sarah 2020

 

 

 

Le 7 janvier 2021 à 19h17

Le livre s'ouvre sur un épisode saisissant, romanesque, et pourtant bien réel. En mai 2017, Sarah Biasini apprend que la tombe de Romy Schneider a été profanée. Une épreuve au terme de laquelle la jeune femme doit « réenterrer » sa mère, elle qui, âgée de 4 ans à la mort de l'actrice, n'avait pas assisté à son inhumation. Trois semaines plus tard, Sarah Biasini, qui essayait depuis dix ans d'avoir un enfant, tombe enceinte… Conséquence d'un choc tragique, mais libérateur?

La coïncidence suscite en tout cas un « déclic ». A 40 ans, la fille de Romy et du journaliste Daniel Biasini se lance dans la rédaction de son premier livre, le bouleversant « la Beauté du ciel ». « Cela faisait longtemps que je voulais écrire, nous explique cette femme qui dissimule sa beauté troublante derrière un sourire juvénile et un look d'étudiante. Je ne savais pas quelle histoire raconter et puis, j'avais quand même des choses dans mes tiroirs… Ça aurait été hypocrite de ne pas utiliser mon histoire personnelle. »

Consoler l'enfant qu'elle a été

La comédienne décide donc de sonder l'amour maternel : celui qu'elle s'apprête à découvrir, celui qu'elle a si peu connu avec Romy Schneider et celui dont l'ont comblée son père, ses grands-parents et sa nourrice — auxquels elle rend un hommage lumineux. Avec délicatesse et pudeur, Sarah Biasini décrit son vertige en devenant mère, elle qui a été privée si tôt de la sienne. Celle qui, à l'âge de 3 ans, avait déjà perdu son frère David, évoque aussi son angoisse de la mort, décuplée avec l'arrivée de sa fille Anna. « Je sais que, parfois, les enfants meurent avant leurs parents », lâche-t-elle.

L'autrice montre comment ses jeunes années resurgissent avec Anna. Ou comment, face à cet enfant, elle se revoit elle-même, petite : « Dans ces moments-là, j'ai encore plus envie de la prendre dans mes bras », nous confie-t-elle. Comme si la mère qu'elle était devenue pouvait consoler l'enfant qu'elle a été. « La Beauté du ciel », c'est celle d'Anna, mais bien sûr aussi celle de Romy, éclatante et solaire sur la couverture de l'ouvrage. Le livre n'apporte pourtant pas de révélations sur la star. « L'actrice ne m'intéresse pas », écrit crûment Sarah Biasini.

La jeune femme a longtemps trouvé ceux qui l'interrogeaient sur ses « souvenirs » avec sa mère extrêmement indiscrets. « J'avais presque honte de n'en avoir aucun », ajoute-t-elle. Dans son ouvrage, elle souligne seulement l'écart entre le « mythe Romy Schneider » et ce que la famille de son père et son oncle maternel lui ont rapporté d'une femme qui n'était pas seulement « une tragédie grecque ».

« C'est difficile de toucher à des mythes installés »

« Je me rends compte que c'est difficile de toucher à des mythes installés », assure celle qui, au détour d'une page, glisse à propos de l'hypothèse du suicide de sa mère : « Qu'en penser ? Personne chez moi ne le soupçonne. »

Lorsque Sarah Biasini est tombée enceinte, son compagnon lui a lancé : « Tu ne seras plus la fille de ta mère, tu seras la mère de ta fille. » La maternité a-t-elle permis à la comédienne de mieux « exister » ? « C'est une autre fonction : on est plus riche », sourit-elle. Et lorsqu'on lui demande si ce livre l'a, lui aussi, « libérée », elle tranche : « J'étais déjà libérée avant ! »

Cet ouvrage profond et littéraire a en tout cas révélé une écrivaine. « J'ai adoré travailler le fond du récit, mais aussi sa forme, agencer les chapitres comme un puzzle… », reconnaît Sarah Biasini. Qui songe déjà à un deuxième livre, écrit, lui aussi peut-être, à la première personne.

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