Tournage de l'Antichambre
Marcel Bluwal, célébre réalisateur, a enregistré la représentation du 28 juin dernier de l'Antichambre. On peut donc espérer voir un jour ce petit "bijou" sur nos écrans...
Un grand merci à Rod pour les photos. Voici ce qu'il a écrit sur l'Antichambre :
" Une pièce résolument moderne. Alors que depuis le XVIIIe siècle, l’esprit humain n’a cessé de se désagréger, ne donnant plus à la philosophie qu’une piètre image poussiéreuse et ne participant plus vraiment à l’évolution des moeurs de son époque, Jean-Claude Brisville ne cesse, avec subtilité et talent, de faire des parallèles étonnants, notamment sur les apparences, la justice, sur les traditions mises à mal par de nouvelles visions. Danièle Lebrun ne joue pas une femme de cette époque, elle EST de cette époque : son phrasé, sa classe naturelle, sa beauté intemporelle séduit, inquiète, subjugue. Sarah Biasini réalise une performance exceptionnelle, sans jamais tomber dans la caricature (la scène où son amour naissant est littéralement pulvérisé par sa protectrice est assez étonnante). Quant à Roger Dumas, il est le pivot évasif de ce qui aurait pu être une tragédie, remplissant un rôle presque Moliérien façon Sganarelle, mais en beaucoup moins farfelu.
Une fin magnifique, ayant un goût de tragédie grecque - c’est moi qui t’aie élevée vers de nouveaux horizons, et désormais tu me voles ce que je t’ai donnée, me laissant seule avec ma vanité dans les ténèbres - des applaudissements qui résonnent dans ce magnifique théâtre rue Batignolles … même deux représensations consécutives - avec une large préférence pour la deuxième, grâce à un public bien plus réceptif et moins amorphe - n’ont pu me lasser. Il faut dire que lorsque l’on aime les belles lumières, les décors minimalistes mais bien pensés, et des phrases qui semblent anachroniques pour celui qui a appris le français avec son téléphone portable, il est difficile de ne pas en reprendre une part (même si au départ, je n’étais venu que pour prendre des photos … d’ailleurs, merci à ceux qui ont été compréhensifs concernant le bruit du miroir de mon reflex :()"
Le blog de ROD : http://www.le-hiboo.com/4133
Un peu nostalgique peut-etre....
Berry : une artiste à découvrir
Il y a des personnes, des lieux, des musiques, des films que nous aimons, c'est pourquoi vous retrouvez sur ce blog des petits "intermèdes" qui nous permettent de vous les faire connaitre.
N'oubliez pas : Théâtre de la Criée (Marseille)
N'oubliez pas : Théâtre de la Criée (Marseille)
du 23 au 27 septembre 2008
MARSEILLE
Personne ne voit la vidéo
du 23 au 27 septembre 2008
Théâtre de la Criée
Petit Théâtre
Marseille
représentations :
mardi, mercredi à 19h
jeudi, vendredi, samedi à 20h
durée du spectacle : 1h10
RENSEIGNEMENTS THÉÂTRE DE LA CRIÉE €
vente en ligne
www.theatre-lacriee.com
Tarifs de 9 à 21
par téléphone
au 04 91 54 70 54
C'est l'histoire d'une conversion. Celle d'une femme qui bascule presque malgré elle dans le monde du travail. A travers le prisme d'un institut de sondage, Personne ne voit la vidéo dissèque avec humour un système dépourvu de projet et de sens où chacun est à la fois agent et victime. Tout y est toujours objet d'échange : le temps, le langage, le plaisir, le sens. Pas de gratuité dans cet univers urbain de solitudes où les rencontres sont scénarisées et où semble exclue la possibilité d'une résistance. Cruellement drôle et musicale, l'écriture de Martin Crimp raconte les êtres poétiques que nous sommes, notre quête de sens et de bonheur dans une culture normée, nos rêves d'accomplissement...Le travail est-il le moyen de faire taire la peur du vide qui menace chaque seconde de l'existence ? Si le monde est l'ensemble des objets durables qui résistent à l'érosion du temps, que deviendrions-nous dans un monde de cartons ? Il est rare de croiser une pièce qui parvienne à raconter le monde avec autant d'humour, de poésie et de brutalité. Personne ne voit la vidéo est au croisement exact de toutes ces contradictions : entre réalité et fantasme, intime et collectif, poésie et réel. Nous avons cherché le corps de ces êtres, l'expression de leur conditionnement, de leurs fantasmes et de leur perversité.
Linda Blanchet