Les masques, qui sont aussi ces attitudes que nous arborons, nous entraînent dans des tourbillons, reflets de la scène de la vie avec ses jeux de rôle; comme dans les tableaux de Ensor nés dans les paysages de Belgique (là où "un canal se confond avec le ciel"), ils nous plongent dans une belle et étrange atmosphère mêlée aussi d'inquiétude. Mais cette clarté souriante empreinte de sincérité qu'apporte Sarah Biasini est à l'image de cet autre "masque", celui de la Tempête de Shakespeare, spectacle allégorique convié par les divinités pour bénir la joie de l'instant présent.