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Sarah Biasini comédienne
6 octobre 2017

Interview France Bleu

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Commentaires
F
Un charmant théâtre au coeur du vieux Montmartre avec ses rues animées, comme un air d'Avignon au moment du festival : le cadre extérieur ajoute sa tonalité propre à la pièce Modi dont ce fut la première hier soir. Je souhaiterais exprimer une sensation personnelle: je n'ai jamais eu autant l'impression de reconnaître dans la dynamique des traits du visage de Sarah Biasini quand elle sourit les traits du visage de Romy pour exprimer cet amour intense et sincère mais sans exubérance et grands gestes...Par un contrepoint étonnant, la mère de Jeanne sur scène incarne précisément cette forme de rejet à la fois familial et sociétal dont eut à souffrir Romy quand elle décida de se départir du personnage tel qu'incarné dans les films Sissi et de se donner pleinement en tant que femme dans un amour intense pour un homme quelle que soit l'image tant au niveau familial que national qu'il avait pour les autres.Le point d'orgue est cette correspondance entre le bleu des yeux de Jeanne assise, exceptionnellement animés par leur pupille en même temps qu'elle caresse son ventre enceinte, et le bleu du ciel et de la mer d'un de ses très rares tableaux de paysage (arbre et maisons), souvenir de son enfance à Livourne, lui qui disait ne pas aimer les paysages...<br /> <br /> Un film aussi vient à l'esprit : Monpti (Romy Schneider, Horst Buchholz), amour intense entre deux jeunes sans argent au jardin du Luxembourg, jardin ayant cette tonalité romantique et mélancolique des parcs à la française.. Une fin là aussi tragique : dans Modi, finir défenestrée en emportant dans la mort son futur enfant, dans Monpti finir sous les roues d'une voiture...
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F
Un détachement comme pour aller au delà du regard, mais qui n'est pas sans intériorité : atteindre une paix faite de l'harmonie du dessin et de la couleur, Sarah Biasini rappelle combien les yeux au premier abord vides d'expression des oeuvres de Modigliani résonnent en fait d'une grande force intérieure. Parfois Modigliani fait passer cette intensité, ce courant, dans le dessin des pupilles d'un regard, comme dans le tableau de Jeanne Hebuterne assise que vous avez publié sur ce blog avec la photo du modèle..."Je peindrai tes yeux quand je connaitrai ton âme", cite Stephane Guillon. Et de rajouter:"si je te peins le regard posé sur ce qui t'entoure à un moment donné, je m'éloigne de ta vérité intérieure"
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