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Sarah Biasini comédienne
17 septembre 2018

Bouleversant...

 

Passé nazi de ses parents, comportement d'un beau-père immonde... Ce précieux documentaire s'appuie sur un entretien de l'actrice resté inédit jusque-là.

Par Le nouvel obs.

Publié le 16 septembre 2018 à 17h00

Le document est inédit, exceptionnel : dans la nuit du 12 décembre 1976, Alice Schwarzer, journaliste allemande et féministe de la première heure, reçoit en secret - et à sa demande - l'actrice Romy Schneider. Cette année-là, elle est la "Mado" de Sautet et "Une femme à sa fenêtre" sous l'œil de Granier-Deferre. Mais de cinéma, il sera peu question ; elle vient graver sur bandes quelques confessions, ces douloureux secrets qui font d'elle une grande brûlée de l'existence et donnent tant de profondeur à son jeu. A Alice Schwarzer, elle dit tout, sans réprimer ni les sanglots ni la colère, privilégiant le français car l'allemand de son enfance est la langue du ressentiment, de cette colère, justement, longtemps mise en sourdine.

Aujourd'hui, plus de quarante ans après, cet enregistrement sort enfin, il sert de base au film de Patrick Jeudy et Charly Buffet. Il est entre autre question des parents de l'actrice, Magda Schneider et Wolf Albach : deux comédiens, deux purs nazis. Romy confie à la journaliste que sa mère (dont la maison donnait sur le nid d'aigle du Führer à Berchtesgaden) avait même "couché avec Hitler". Un document d'archive inédit montre Magda Schneider tout sourire en sa compagnie. De son enfance, il lui revient aussi, jusqu'à la nausée, les traits de l'immonde Hans Herbert Blatzheim, le deuxième mari de sa mère qui la poursuivait de ses avances libidineuses et lui dérobait d'autorité ses cachets colossaux des "Sissi".

La trilogie des "Sissi", parlons-en : à l'insu des gamines rêveuses que nous étions, elle a notamment servi à redorer après-guerre l'image de Magda Schneider, qui jouait le rôle de la mère de l'ingénue impératrice d'Autriche. Depuis le premier volet de la série, l'Allemagne pensait que Romy Schneider (qui n'avait que 16 ans) lui appartenait. Alors, elle lui en voulait de l'avoir quittée pour la France et les beaux yeux d'Alain Delon. De son côté, la comédienne, qui n'avait pas pardonné à l'Allemagne son passé nazi, jouait des juives et des résistantes. Devenue mère, elle appela son fils David et sa fille Sarah.

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Commentaires
L
Si allemande et si française, dans une relation intense et sans fard que l'amour magnifie pour le meilleur au delà des déceptions, Romy pourrait dire comme Joséphine Baker : "J'ai deux amours, mon pays et Paris...". Son coeur, qui bat à l'unisson de ses racines allemandes mais qui, comme le personnage de Leni, reste lucide et critique des dérives et que d'aucuns de son pays lui feront chèrement payer, trouve dans la France ce havre de paix qui lui redonne le bonheur : un bonheur, à l'image de cette petite plage de Noirmoutier au cadre idyllique dans César et Rosalie...( et resté préservé malgré les prédictions de César...). La marée peut bien surprendre ceux qui n'y prennent garde, ne voyant pas l'eau venir tant ils fanfaronnent, mais c'est finalement la sincérité des sentiments qui maintiendra la tête hors de l'eau à César, personnage hâbleur et menteur comme on en rencontre tant dans la vie...
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