Qui est Selma LAGERLOF ?
Selma Lagerlöf
Romancière suédoise (1858-1940)
Née en 1858 à Marbacka (Suède), Selma Lagerlöf appartient à une vieille famille du Värmland. Elle est institutrice à l'école de filles de Landskrona de 1885 à 1895. En 1990, Selma Lagerlöf se voit attribuer, par le périodique Idun, le prix de la meilleure nouvelle pour cinq chapitres de Gösta Berlings saga qui sera publié l'année suivante. À partir de 1895, abandonnant le métier d’institutrice, Selma Lagerlöf voyage en Italie (1895), en Palestine et en Égypte (1899), et se consacre entièrement à la littérature.
Son œuvre la plus célèbre, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson lui est commandée pour enseigner la géographie de la Suède aux écoliers. Son succès est tel que cela lui permettra de racheter en 1910 le domaine familial de Marbacka qui avait été vendu en 1887. En 1919, Selma Lagerlöf quitte définitivement sa maison d’hiver de Falun et s’installe en permanence à Marbacka qu'elle transformera en manoir de style néoclassique. Elle y décède en 1940.
Selma Lagerlöf a été la première femme à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1909, et la première, en 1914, à être élue à l'Académie suédoise.
Son œuvre est nourrie des légendes et de l'histoire de la région de Värmland, merveilleusement transposées par son imagination lyrique hors du commun.
« Selma Lagerlöf est suédoise et nordique, mais en plus, elle est provinciale, ce qui explique sa force. Le renouveau littéraire semble souvent surgir des marches de l’"empire culturel" : d’Islande, d’Irlande, d’Amérique latine. Le Värmland est une de ces provinces excentriques, lointaines, isolées des métropoles culturelles de l’Europe. Les classes supérieures – petite noblesse, maîtres de forges, clergé –, qui ne constituaient qu’une mince couche sociale, en était réduite à en appeler à leurs propres talents : en jouant un quatuor de Haydn, en représentant une saynète, en improvisant des vers, en lisant ardemment, à haute voix, les romans historiques de Walter Scott, Dickens, Dumas, Carlyle, et surtout en contant des histoires. L’art du récit oral était perpétué dans les petits manoirs dont la taille dépassait à peine celle des métairies. On avait conscience de son rang et de ses responsabilités culturelles, mais socialement et économiquement, on était proche des paysans. Les traditions et légendes des larges couches populaires pénétraient jusque dans les salons. La tradition épique et folklorique était transmise par les femmes. Telle était en particulier la situation à Mårbacka, la maison où Selma Lagerlöf passa ses années de jeunesse. » (Sven Delblanc, site de l’Académie suèdoise)