Sarah Biasini comédienne

Maestro

Du 5 au 27 juillet 2008
Théâtre du Chêne Noir à 15h00

de Hrafnhildur Hagalin
mise en scène de Christophe Lidon
avec Sarah Biasini, Jean-Pierre Bouvier  et Thomas Joussier

Présentation du spectacle

Quelque part dans une ville d'Europe du Nord, vivent Anna et Paul. Tous deux sont guitaristes, tous deux ont été les élèves d'un Maestro internationalement célèbre. Lorsque ce dernier débarque dans leur vie, c'est toute leur intimité qui en est bouleversée. Peu à peu, nous comprenons que les liens entre Anna et le Maestro sont devenus des entraves qui vont pervertir la vie du couple. La musique qui, tout au long de la pièce, est synonyme de rêve, d'épanouissement, de grandeur, mais aussi d'envie, de conflit et de douleur, va servir de révélateur des sentiments profonds de ces trois personnages.

« Ce texte a été pour moi une véritable découverte. La réflexion de l'auteur sur le monde musical trouve son écho dans notre univers théâtral. Maestro, un maître, un maître à penser ? Jusqu'à quel point un pédagogue peut-il influencer la vie de son élève, le manipuler, le déstabiliser ? Cette pièce est un huis-clos psychologique intense, à la langue contemporaine qui nécessite un engagement total de ses interprètes. Un pur bonheur de direction d'acteurs. » Christophe Lidon

Considéré comme l'un des metteurs en scène les plus doués de sa génération, Christophe Lidon a dernièrement mis en scène, notamment : « L'Antichambre » de Jean Claude Brisville, « L'Arbre de joie » avec François Berléand, Maruschka Detmers et François-Xavier Demaison, « Soie » d'Alessandro Barrico avec Samuel Labarthe et « Oscar et la Dame rose » d'Eric-Emmanuel Schmitt avec Danielle Darrieux. En septembre 2008, il mettra en scène « Le Diable rouge» de Antoine Rault avec Claude Rich au Théâtre Montparnasse.

le lien :

http://www.acte2.fr/spectacles-avignon-2008/

www.theatreinsitu.com

LUNDI 28 JUILLET à CARQUEIRANNE (var)

l'ANTICHAMBRE

21 h 30

dans le cadre du Festival In Situ

Ce Festival a lieu tous les ans au Fort de la Bayarde à Carqueiranne la première quinzaine du mois d'août.

La ville de Carqueiranne a décidé de transformer cet ancien fort militaire en véritable théâtre à ciel ouvert de 500 places. Il est situé dans une colline, au milieu des pins et offre une vue imprenable sur la mer.

Petite séance de dédicaces

Paco de Lucia interpretant "Capricio arabe" de Francisco Tarrega

Je ne suis pas sortie "indemne" des deux représentations de Maestro auxquelles j'ai assisté. Bousculée, chavirée par le texte et l'interprétation des comédiens. La confrontation du Maestro et d'Ana atteint des sommets de violence que seul un amour immense, passionnel peut induire. La dépendance de l'élève pour le maitre n'est que le reflet de celle du Maestro pour sa "création". Qui a crée l'autre ? Sans Ana, nul Maestro, sans Maestro, Ana n'existe pas. C'est beau, c'est dramatique et ironique parfois. C'est humain. On se joue les uns des autres. On ne vit que par et pour les autres. On nie les évidences. Cette pièce est celle jouée par Sarah Biasini que je préfère...

J’avais envie de voir Maestro, non pas parce que l’actrice Sarah Biasini est la fille de Romy Schneider mais parce que l’auteuse de la pièce s’appelle Hrafnhildur Hagalin et qu’elle est islandaise. L’Islande me fait rêver et j’aime beaucoup les livres d’Arnaldur Indridason (éd. Métaillié). En fait, la pièce d’Hrafnhildur Hagalin aurait pu être écrite par un auteur d’un autre pays, mais on ne peut pas le savoir d’avance.En tous cas, elle est née en 1965, a suivi une formation musicale et a écrit Maestro en 1990. La pièce a depuis eu un énorme succès en Islande, a été traduite en neuf langues et a été montée à Londres, Gdansk, New York, en Slovénie, au Danemark, en Espagne, et donc à présent, en France.

Autour du trio, une femme, deux hommes, ou plus précisément, une femme jeune, un homme jeune et un homme plus âgé (comme dans Agnès 68 , voir ce blog, daté du 16 juillet), se construit une histoire relationnelle plus intéressante que ce que la mise en scène laisse entrevoir. Toutes les scènes sont jouée de la même façon, sans rythme, sans temps forts et on passe un peu à côté. Les acteurs (Sarah Biasini, Jean-Pierre Bouvier et Thomas Joussier) seraient sans doute plus intéressants s’il leur était permis d’aller plus loin."

source : extrait d'un article de Martine Silber du 23 juillet

Une critique c'est reconnaître que l'on n'a pas été indifférent à un spectacle. Positive ou négative, elle est le reflet d'un instant, d'un sentiment, d'un ressenti.