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Sarah Biasini comédienne

15 avril 2014

Bash de Neil Labute avec Sarah Biasini et Benoit

 
Etincelante cruauté.
La scène est noire, en fond de plateau une élégante ouverture, soulignée par un pan de tenture écarlate, échancre le mur du fond, noir aussi. A l'avant du plateau la chaise Knoll, noire. 

 Nonchalamment assis, de noir vêtu, tenue décontractée, verre de whisky à la main, un homme jeune encore, entame un récit pathétique, celui de la mort accidentelle de sa fille de cinq mois, étouffée sous les couvertures, alors qu'il était sensé la surveiller pendant que sa jeune épouse et sa mère s'étaient absentées pour faire des courses.

Pelotonnée sur le siège, tee-shirt transparent, jean et chaussettes noires aussi, une très jeune femme, blondeur lumineuse, sourire éblouissant, évoque l'histoire de sa séduction  consentante à l'âge de treize ans par son professeur . Enceinte, malgré la joie exprimée par son amant, elle sera abandonnée et élèvera seule l'enfant qu'elle mettra au monde en dépit de l'hostilité des Parents.

Sur le chemin du retour, encore dans l' ambiance , un jeune couple d'étudiants de province, raconte le bal splendide organisé par leurs paroisses, à New-York au Plazza auquel ils viennent de participer. A tour de rôle, chacun nous fait le récit de ses souvenirs émerveillés de la soirée après laquelle ils se fianceront , tout heureux d'annoncer la nouvelle à leurs parents dès leur arrivée.

Histoires banales, me dires-vous à juste titre.
C'est sans compter sur la chute que nous ménage Neil Labute dans chacun des trois récits.

Deux infanticides, et un crime homophobe en concluent les fins terrifiantes

Basculements monstrueux.
Personnages attachants, sympathiques, émouvants même.
Etres "victimes" de circonstances qui les ont "contraints" à l'irréparable.

Révélation de monstres insoupçonnables.
Assassins de la pire espèce.

Ecriture dense, intense, découpée au scalpel, phrases à l'effet évocateur saisissant, ton équanime, sans facilité, sans jamais forcer la note, Neil Labute atteint à l'excellence. 

Pierre Laville, traducteur de David Mammet, fin connaisseur des auteurs américains, signe une  excellente adaptation.

Mais jamais ce spectacle n'atteindrait à pareille intensité sans la participation de comédiens formidables de présence et de naturel. 

Toute mon admiration sans réserve pour Sarah Biasini , frêle, fraiche et vulnérable en adolescente mère- enfant, puis jeune étudiante, bécasse, minaudant, satisfaite d'elle-même , sottement enthousiaste. 

Admiration partagée pour Benoit Solès, en  père accablé, se consacrant avec le même engagement dans sa vie professionnelle et  famiale, puis jeune étudiant, fat, imbus de sa personne, macho à la stricte éducation religieuse.

Sobre et efficace, direction d'acteurs toute en retenue et finesse de Gilbert Pascal, le metteur en scène.

Parfaitement aboutie l'adéquation du texte et des comédiens, on sort du spectacle glacés, chavirés .

Les coups sont portés en plein cœur.
Interloqués par ces confessions, notre questionnement reste sans réponse.

Un moment  théâtral marquant, enfin une grande soirée.


source : http://www.luluavu.com/
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15 avril 2014

Critique BASH

BASH OU LES TRAVERS DE L’ÂME HUMAINE

 

BASH OU LES TRAVERS DE L’ÂME HUMAINE 

Trois choses à retenir de Bash : son auteur, Neil LaBute, et ses deux acteurs, Benoit Solès et Sarah Biasini. Ou trois bonnes raisons d’aller voir la pièce.

Bash a le parfum de la provocation. Une odeur de soufre familière à Neil LaBute tant ses oeuvres sont cinglantes depuis The Mercy Seat sur les attentats du 11 septembre jusqu’à Reasons to be pretty qui dénonce le culte de l’apparence au sein de la société américaine. En 2009, le dramaturge américain s’est expliqué sur cette addiction aux histoires fortes dans le New York Times : « Ecrire est un exutoire, je cherche les meilleures répliques, celles qui ne me viendraient pas à l’esprit en situation réelle. J’ai une liberté et un courage dans mes écrits que je n’ai pas au quotidien ».

Aguerri aux « mots qui font mal » par un père dont il dira avoir été maltraité enfant, Neil LaBute s’est façonné à travers le théâtre et la doctrine mormone. Une combinaison qui ne perdurera pas : après avoir salué ses premières oeuvres, l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours se désolidarise de LaBute lorsqu’il met en scène Bash et ses mormons assassins.

Car Bash est trash. A travers trois monologues, ce sont des histoires de meurtres non prémédités que l’on nous raconte. Dans le premier, un honnête homme sacrifie sa fille dans un élan matérialiste. Dans le second, une femme raconte comment elle se venge d’un ancien professeur avec qui elle a entretenu une liaison alors qu’elle n’avait que treize ans. Enfin, un homme fraîchement fiancé cède, sous l’emprise de l’alcool et au nom de l’homophobie, à ses pulsions les plus noires. Le ton est donné… Bash appartient au champs lexical de la violence et signifie «coup de poing», «frapper». C’est l’illustration de cette seconde où tout bascule et où rien n’est jamais plus pareil. Le dénominateur commun à ces trois tableaux est l’absence de punition. Chaque protagoniste vit avec son histoire, sans même avoir la décence de la repentance. Ils se racontent avec le détachement adopté lorsque quelque chose d’invraisemblable frappe le quotidien de nos existences.

Sur le plateau, Benoit Solès et Sarah Biasini portent avec brio les mots de LaBute. Le premier est un boulimique de théâtre, passé par Plus Belle la Vie et actuellement conseiller municipal dans le 3ème arrondissement de Paris (team NKM). La seconde a les traits de sa mère, Romy Schneider, et s’affirme sur les planches, saison après saison, tentant de dépasser l’étiquette « fille de » qui lui colle à la peau. Si les médias ont fait la part belle à cette filiation, le temps est pourtant venu de l’oublier pour ne plus s’intéresser qu’à l’artiste. Car sur scène, Sarah Biasini se livre dans un naturel confondant et avec une intensité qui donne des frissons.

Le binôme fonctionne à merveille et pendant une heure et demi, la tension inhérente aux différents récits va crescendo. Le spectateur est laissé seul juge des méfaits de ses pairs. Entre compassion et écoeurement mon cœur a vacillé tant les portraits dressés par Neil LaBute sont à la fois méprisables et terriblement… humains. Qu’aurions-nous fait à leur place ? A cette question impossible, un seul remède : foncez vous livrer à une séance de bashing au théâtre 14.

S.Maurin

 

11 avril 2014

Critique sur Artistik Rezo

 

 

Bash
Mise en scène de Gilbert Pascal
Avec Sarah Biasini et Benoît Solès
Jusqu'au 26 avril 2014 Du mardi au samedi à 19h
Réservation au 01 45 45 49 77
Théâtre 14 20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris
ww.theatre14.fr

bash_1_290_205Jusqu'au 26 avril 2014 « Bash » se compose de trois récits, inspirés de tragédies grecques ou bibliques. Ils nous donnent à entendre ici trois confessions de gens ordinaires qui, un jour, ont été amenés à tuer. Parce que leurs actes sont restés impunis, ils doivent composer avec leur conscience. Non seulement cette œuvre est forte mais elle est portée par les bouleversants Sarah Biasini et Benoît Solès.
Le cinéaste-dramaturge américain Neil LaBute nous entraîne, comme pris de vertige, dans un monde où la solitude, le manque de références et la perte des illusions régissent des êtres qui confondent responsabilité et destinée. Ils semblent sans morale et pourtant, ils sont empreints d'humanité.
Bravo aussi à l'adaptation signée Pierre Laville. Une plume nette et percutante et des mots collant à la réalité nous font entrer de plain-pied dans l'intimité des personnages. Car nous sommes, nous spectateurs, le réceptacle de la culpabilité -relative- des personnages.
bash_2Aussi, difficile, voire impossible de les rejeter. Au contraire, on entre en empathie avec eux, même si l'horreur de leur acte est bien réelle. On comprend à tel point comment leur vie a basculé que l'on est, parfois, à deux doigts de les absoudre.
Pourtant, entre vengeance implacable, infanticide et crime gratuit, notre morale est forcément ébranlée. Mais il est évident que l'on se demande « ne pourrais-je pas moi aussi pour telle ou telle raison commettre l'irréparable ? ».
Il faut dire que l'interprétation est remarquable. La gracieuse Sarah Biasini, confondante de naturel, rend à merveille les paradoxes d'une personnalité. Oui, la fille de Romy Schneider est aujourd'hui une comédienne accomplie ! Benoît Solès est, une fois encore, d'une intense sobriété et d'une justesse remarquable. Ici, il est époustouflant. Tous deux campent des monstres aussi fascinants que bouleversants et donc particulièrement perturbants.
Bravo enfin à la mise en scène de Gilbert Pascal. Son tact et son épure rendent les récits de ces « violences ordinaires » encore plus déstabilisants.
A voir absolument !
Caroline Fabre

source : http://www.artistikrezo.com/

10 avril 2014

Images de Printemps de vie

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10 avril 2014

Printemps de vie

 

Un grand merci à Jojo !

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10 avril 2014

Olé !!

9 avril 2014

Paris Première

 

Sarah Biasini et Benoît Solès assistent à un spectacle de danseurs nus

Emission du 04 avril - Paris dernière

François Simon convie Sarah Biasini et Benoît Solès à un show privé avec des danseurs nus. Les deux comédiens apprécient ce spectacle surprenant. Retrouvez Paris Dernière sur Paris Première.

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8 avril 2014

Quelques images de l'émission Comment ça va bien

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7 avril 2014

video de comment ça va bien

Lien pour visionner l'émission Comment ça va bien :

http://www.france2.fr/emissions/comment-ca-va-bien/videos/99871397#disqus_thread

 

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7 avril 2014

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